Cette commode fait comme un lien entre la renaissance italienne et l’art traditionnel japonais. Délaissée et plutôt endommagée avant le processus d’upcycling, elle questionne sur la définition de la beauté et de l’utilité.
D’abord, David de Michel-Ange symbole de beauté et de perfection, a été sculpté dans un bloc de marbre tellement détérioré qu’aucun sculpteur ne le voulait, avant que Michel-Ange accepte le défi.
Aussi la technique Kintsugi est utilisée sur les failles du bois, il s’agit d’une technique traditionnelle japonaise qui sublime les imperfections ou les cassures de la porcelaine grâce à la dorure.
Cette technique est basée sur le « réparer au lieu de jeter ». Elle se base sur une croyance populaire japonaise : la peur de la révolte des objets abandonnés.
Le shinto affirme, en effet, que les objets peuvent servir de lieux de séjour aux dieux à l’occasion de leur venue parmi les hommes. Cette croyance induit ainsi une peur d’abandonner, jeter ou de délaisser un objet car de véritables esprits animés, les Tsukumogami, enfermés dans un objet pourraient finir un jour par s’en libérer en déchaînant les sentiments liés à leur abandon prolongé.
Pour se séparer de ces objets, il existe traditionnellement plusieurs méthodes, dont une est de faire appel au bouddhisme. Lors de l’achat d’un objet, les gens ont coutume de demander à un moine de célébrer un rituel dit de « l’ouverture de l’œil » afin de le transformer en objet de culte. Lorsqu’ils veulent s’en défaire, ils l’apportent dans un temple et y font procéder à un rituel dit de « la fermeture de l’œil » afin de le faire revenir à l’état de simple objet.
Dimensions : L 100,5cm x l 47cm x h 91,5cm
Cette commode des années 1930 est en chêne massif, avec tablette en marbre blanc, elle comporte 5 tiroirs.
Upcycling avec peinture à la craie, acrylique, et feuilles d’or. Une bonne couche de cire lui permet de résister aux chocs et à l’humidité.